Résidence / création
Collectif Hold Up
"Another Brick" est un huis clos sur quai de gare, une immersion poétique au cœur de la sauvagerie ordinaire.
Suite à un accident de personne, le trafic est momentanément interrompu. Éloignez-vous de la bordure du quai, s’il vous plaît.
Munis de poésie enragée, Le Collectif Hold Up se débat à la création collective, dans un milk-shake d’art vivant, mêlant le théâtre en salle, en rue, in situ et une bonne dose d’engagements politiques sur fond de bouffées délirantes.
Après leur premier spectacle, « Le Paradoxe du Tas » présenté au Centre Culturel des Riches Claires, le Collectif Hold Up poursuit son espiègle et subtile dissection du masque social.
Tout a commencé avec un chiffre : Aujourd’hui, 40.000 km de murs sont construits sur les frontières dans le monde. De quoi couper le globe terrestre en deux.
Du micro au macroscopique, nous avons donc interrogé la notion de frontière. La thématique abordée est celle du repli identitaire, de son éclosion au niveau personnel et de l’onde de choc qu’elle propage.
Sur scène, trois amis de toujours se retrouvent sur un quai de gare un an après un événement qui a bouleversé leur vie. Pendant un an chacun s’est terré dans le silence, un an d’esquive et de non-dits, un an à tourner les mêmes questions en boucle chacun dans sa tête, bref, un an à s’emmurer.
“Suite à un accident de personne, le trafic est momentanément interrompu”.
En captivité sur ce quai, et livrés à eux même, l’événement douloureux qui les a séparés ressurgit de chacun par un prisme qui lui est propre. Personne n’a raison ni tort, mais lorsque le baril est plein de poudre, il ne suffit que d’une étincelle. Lorsque les différentes réalités s’entrechoquent, on sent gronder du plus profond de chacun un combat idéologique. Une plongée viscérale dans les tréfonds de nos identitées tribales qui nous font fermer nos propres frontières, au risque de nous précipiter dans un radicalisme destructeur.
Nous explorons comment, à partir d’un même événement, la subjectivité de chacun peut nous mener à nous embourber dans une vision univoque et radicale, à plonger dans ce qu’ Amin Maalouf appelle l’identité tribale, pour défendre aveuglément son intégrité.
Ainsi donc, subissant un climat de peur, d’insécurité, de stress ou de confinement, chacun est sujet à devenir un monstre, tapis dans l’ombre derrière une forteresse, qui brique après brique, continue de monter.
« Intelligent et fin de la part d’Hold Up, d’avoir imaginé un traitement aussi léger et frais de sujets aussi lourds. C’est une manière de démystifier les grandes questions de notre époque, de les rendre accessibles pour le spectateur, qui est alors invité à réfléchir et à se positionner. »*** Karoo.me
Ne prenez pas l’escalator, prenez le pouvoir,
Votez Hold Up !
Une production de Hold Up, en coproduction avec le Théâtre Royal du Parc, en collaboration avec le Théâtre Marni, le Centre Culturel des Riches-Claires et avec le soutien de Point Culture