Création de la compagnie E 42
Bruno Borsu et Patrick Michel / Mise en scène Paul Mosseray
9 > 20 mai 2022
Dieu est mort, le monde ne nous appartient plus. Nous ne sommes plus les éternels winners cosmiques, aimés et chéris comme les aînés d’une famille idéale. Nous ne sommes plus que des primates à deux pattes errant sans fin sur un caillou perdu dans le cosmos. Face à cette perdition, nous nous sommes fixés un objectif très simple : soigner l’humanité toute entière d’une mort psychique certaine en découvrant le sens de la vie, applicable à tous, non religieux et qui nous rende éternels.
En 2018, nous avons obtenu une bourse de recherche auprès de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour répondre à la question : “quel est le sens de la vie ?”.
Nous avons articulé cette recherche autour des thématiques suivantes : la mécanique quantique, la mort et l’immortalité, les êtres extrémophiles (qui résistent à des conditions extrêmes), l’électrophysiologie végétale (les échanges électriques qui se produisent à l’intérieur des végétaux), la tension entre la médiocre platitude du quotidien et nos aspirations spirituelles les plus ardentes, et notre relation à la science en tant que mythe fondateur.
CONCEPTION ET JEU : Bruno Borsu & Patrick Michel
ASSISTANAT : Eve Craeye
REGARDS EXTERIEURS : Eve Craeye, Zoé Janssens
CREATION VIDEO : Yasmine Yahiatene, Vincent Blairon
SOUTIENS : Corridor (Liège), La Fabrique de Théâtre (Frameries), Le LookIN/OUT (Schaerbeek), Le Boson (Ixelles).
La E42 est un groupe de théâtre dont l’ambition est de chercher et d’exprimer un lien entre expérimentation théâtrale et recherche scientifique.
Dans la culture geek, « 42 » est la réponse à « la grande question sur la vie, l’univers et le reste ». Avec la E42, le sens de la vie, c’est l’autoroute qui passe par la Belgique francophone, toujours en travaux, offrant de nombreuses sorties et donc la possibilité de se tromper et de se retrouver sur des chemins inconnus.
La compagnie est née de la volonté de Patrick Michel et Bruno Borsu de créer à deux, sans distinction hiérarchique.
Il faut en effet deux yeux pour voir en trois dimensions.
2 est par ailleurs le premier nombre entier qui, multiplié par lui-même à l’infini, tend vers l’infini. 2 est également un nombre premier de Chen, de Higgs, de Mills, de Pierpont, de Ramanujan, de Sophie Germain et de Stern, mais nous ne savons pas qui sont ces gens. Pour partir en quête de l’infini et peut-être accéder à une dimension supérieure, il nous a donc semblé judicieux de travailler à 2...
Jusqu’à ce qu’Eve vienne solidifier les rangs !
Nous sommes maintenant au nombre de trois, et à part les trois couleurs primaires qui permettent de créer toutes les couleurs de l’optique, la seule justification possible en est le plaisir de travailler ensemble.