20 mai > 21 juin 2025
Les étudiants du Master en Art de la Parole du Conservatoire Royal de Bruxelles créent 4 exercices de fin d’études dirigés par Diane Fourdrignier, Daphné D’Heur, Stéphanie Blanchoud et Serge Demoulin. Découvrez-les sur scène du 18 au 21 juin : représentations gratuites.
MONIQUE S’EVADE
Création autour de l’œuvre d’Edouard Louis
Exercice dirigé par Diane Fourdrignier
Avec : Tadzio Bouffardin, Gaultier Bouret, Clément Dintilhac, Leandro Ezio Caruso, Clémentine Fargeas-Sichler, Melvin Guerez, Pauline Livyns-Ottevaere, Alexandre Moxhet, Elliott Michel, Ambre Orban, Adele Paravano, Naomi Pecher, Maroussia Picq, Luca Ricottone, Lara Van Essche, Lili Sorgeloos Van Nieuwenhuyse, Esther Waters
"Une nuit, j’ai reçu un appel de ma mère. Elle me disait au téléphone que l’homme avec qui elle vivait était ivre et qu’il l’insultait. Je lui ai conseillé de partir, sans attendre. Mais comment vivre, et où, sans argent, sans diplômes, sans permis de conduire, parce qu’on a passé sa vie à élever des enfants."
Edouard Louis.
Les étudiant·es de Master, en visitant l’œuvre d’Edouard Louis, s’emparent d’une question nécessaire et délicate : Comment s’évader d’une relation violente et toxique ?
Monique s’évade est une création solidaire dans laquelle le groupe et son énergie tissent des solutions résilientes et composent en dansant, le campement de la liberté.
CAMARADES DU DESSOUS DE LA TERRE
Création collective d’après l’œuvre dramatique de Jean-Pierre Siméon
Exercice dirigé par Daphné D’Heur
Avec : Gaultier Bouret, Clément Dintilhac, Melvin Guerez, Alexandre Moxhet, Ambre Orban, Naomi Pecher, Maroussia Picq, Lili Sorgeloos Van Nieuwenhuyse
Dans cette création collective, la poésie n’est ni décor, ni ornement. Elle est arme, souffle, nécessité.
Elle est, comme le dit Jean-Pierre Siméon, une affaire vitale dont il faut se saisir pour faire entendre le mouvement intempestif de la pensée.
À partir de Sermons Joyeux, Témoins à charge et Le Petit Ordinaire, les étudiant.es s’emparent d’une langue qui résiste, qui détonne, qui réenchante le réel.
Cette création est une fête. Une fête grave et joyeuse. Une fête pour secouer les âmes et réveiller les consciences.
Il y a urgence. Objectons.
PAROLES DE SPORTIF.IVE.S
Exercice dirigé par Stéphanie Blanchoud
Avec : Tadzio Bouffardin, Gaultier Bouret, Clément Dintilhac, Leandro Ezio Caruso, Clémentine Fargeas-Sichler, Melvin Guerez, Pauline Livyns-Ottevaere, Alexandre Moxhet, Elliott Michel, Ambre Orban, Adele Paravano, Naomi Pecher, Maroussia Picq, Luca Ricottone, Lara Van Essche, Lili Sorgeloos Van Nieuwenhuyse, Esther Waters
« Pour devenir un grand champion vous devez croire que vous êtes le meilleur et si ce n’est pas le cas faites semblant de l’être. »
Mohamed Ali
C’est essentiellement à partir d’extraits de témoignages d’athlètes de haut niveau proposés par les étudiant·es que le travail de création s’est consolidé. Il s’agissait d’abord d’en extraire l’essentiel, d’en définir ensuite la portée dramaturgique, d’y puiser du sens et d’y trouver peu à peu au fil de l’exploration une résonance évidente avec les acteur·ices en tant que tel·les, avec le plateau de théâtre comme lieu de tous les possibles mais surtout comme lieu de nécessité : nécessité de dire, d’être au présent, de trouver sa place, d’explorer ses limites et de se dépasser.
Et ce malgré les doutes, les échecs, au fil de la persévérance et au gré des « victoires » …
Une traversée théâtrale rythmée par les corps, entre confidences et fragments bruts, entre explosivité et respirations, entre uppercuts et prises de position.
ERVRART OU LES DERNIERS JOURS DE FREDERIC NIETZSCHE
de Hervé Blutsch, avec des extraits de l’œuvre de Nietzsche et des écritures personnelles des étudiant·es
Exercice dirigé par Serge Demoulin
Avec : Tadzio Bouffardin, Leandro Ezio Caruso, Ossyane El hassouni, Clémentine Fargeas-Sichler, Pauline Livyns-Ottevaere, Elliott Michel, Adele Paravano, Luca Ricottone, Lara Van Essche, Esther Waters
La folie s’empare d’un homme et le monde entier vacille. La paranoïa d’Ervart explose dans une société d’aristocrates. La région et le pays tremblent, ondes de choc jusqu’au plateau de théâtre où tout dérape. Ervart se croit cocu, il en souffre et en jouit. Il rue dans les brancards d’un pays trop tranquille, il en fracasse tous les tabous.
Vaudeville ? Tragi-comédie grand-guignolesque ? Théâtre pataphysique ? Dans cette pièce loufoque au propos très en prise avec notre monde contemporain qui cherche la vérité jusque dans le tréfond de son ombre, se croisent le jaloux bileux, l’épouse des cimes, un majordome omniscient, un agent secret zoosexuel, Nietzsche en poseur de livres-bombes, une comédienne sans emploi prête à tout jouer…
Les étudiant·es se sont emparés de ce texte pour en proposer une adaptation dans laquelle s’imbriquent des extraits de l’œuvre de Frédéric Nietzsche et des propositions d’écritures personnelles.
« Je ne suis pas un homme, je suis de la dynamite ». Ecce Homo.