Le seau : souvenirs dessinés d’une guerre

L’événement graphique et historique de la rentrée

Le 20 septembre est paru "Le Seau : Souvenirs dessinés d’une guerre" de Koenraad Tinel aux éditons du Seuil. Un récit graphique exceptionnel et poignant, 240 pages à la puissance et à la force émotionnelle rares.
« Les tourmentes de la Seconde Guerre mondiale ont brisé les peuples et les fracturé les individus, qu’ils aient été victimes ou héros de cette très grande épreuve. Le destin que vit puis raconte Koenraad Tinel confirme cette règle d’airain. » Extrait de la postface de Olivier Wieviorka

Gand, 10 mai 1940. Koenraad a six ans quand l’armée allemande envahit la Belgique. Sa famille pronazie collabore très activement avec l’occupant. Ledébarquement en Normandie incite la famille à s’enfuir en Allemagne. Un voyage à travers les horreurs de la guerre qui la mènera jusqu’à un petit village non loin de la frontière tchèque. Quand les Russes arrivent, la famille reprend la fuite, en sens inverse, avec presque pour seul bagage un seauhygiénique. Ce « seau à merde » servira de moule pour donner forme à une histoire qui était restée profondément enfouie sous l’épiderme de Koenraad Tinel pendant plus de soixante ans et qu’il parviendra à évacuer de son organisme une première fois en 2009.

Le Seau (sous son titre original Scheisseimer) est un livre d’une ampleur et d’une profondeur évidentes, plein de noirceur et de compassion, d’expériences déchirantes, de désillusions dévastatrices, mais aussi de vieilles amitiés et de souvenirs retrouvés. Koenraad Tinel approche au plus près le noyau brûlant, irréductible, qui l’habite et continue d’être présent, quoique peu traité, au sein de la société.

Koenraad Tinel, dessinateur et sculpteur, est né à Gand en 1934. Ses dessins et ses sculptures souvent monumentales puisent dans les mythologies, les contes et les histoires des éléments très anciens. Ils font l’objet de nombreuses expositions tant en Belgique qu’en Europe.