On vit de mirages...

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« Lorsqu’on n’a pas de vie véritable, on la remplace par des mirages. C’est tout de même mieux que rien. » Anton Tchekhov. La mouette

À partir de scènes issues de quatre œuvres majeures du répertoire d’Anton Tchekhov, Oncle Vania, Ivanov, Platonov, La Mouette, nous cherchons un passage, une exploration des liens entre les personnages et leur humanité sur le plateau, au travers d’une construction qui intègre passé et présent dans une perspective ouverte à l’infini sur l’avenir.

Les textes se répondent et discutent ensemble, et bien que fragmentés, ils rendent compte du fracas, « des crises de la vie intérieure », du caractère « sacré de ce théâtre », qui, comme le pensait et disait Peter Brook, « est un désir ardent de trouver l’invisible par l’entremise de ses incarnations visibles. »

Les lieux où se déroulent l’action sont convoqués, puis progressivement abandonnés pour que le dispositif permette aux acteurs d’élaborer un travail proche de la performance, allant à l’essence même du jeu dans un espace qui met en abîme le lieu de la représentation et qui relie les êtres et les histoires à la recherche de vérité.

L’œuvre de Tchekhov est empreinte d’un instinct de vie extraordinaire.
C’est un champ magnétique, une vague sensible, forte, drôle et poétique porteuse de sens dans une époque où nous en cherchons cruellement toutes et tous.
Du moi premier, nous cheminons vers l’altérité, vers cet autre que nous désirons comprendre, toucher, atteindre et aimer dans un voyage polyphonique à la recherche de notre propre humanité.

« Et j’ai rêvé que ce que je considérais comme réalité n’était qu’un rêve, et qu’il n’y a que ce dont on rêve qui est réel. » Anton Tchekhov