Pierre Vaiana / Steve Lacy
Live : Pierre Vaiana & Mathieu Robert
Nouvelle collaboration avec la Maison du Jazz à Liège qui fête ses 30 ans cette année.
Dès sa naissance, Pierre Vaiana a été placé sous le signe des ponts entre les cultures. Né dans le Limbourg de parents originaires de Sicile, il vit sa jeunesse à Seraing. Sa vie musicale sera rythmée par ses voyages et séjours à l’étranger.
New York de 1986 à 1990 pour des études à la Long Island University et l’enseignement de Joe Lovano, et l’opportunité de jouer avec de nombreux musiciens renommés. Un retour en Belgique marqué par l’aventure du Kaai et celle de l’Âme des poètes en compagnie de Pierre Van Dormael et Jean-Louis Rassinfosse, trio fondé en 1992 et toujours en activité.
Cap en 1995 sur l’Afrique noire pour un séjour de cinq ans au Bénin qui débouchera sur la création des groupes Foofango et Azeto Orkestra. Puis sur l’Afrique du Nord, où il coordonne notamment une école de jazz en Tunisie, et la Méditerranée.
Depuis 2006, la Sicile l’inspire en particulier avec une série de projets inaugurés par « al Funduq » et dont le dernier né est « Camera obscura », album sorti en novembre 2024.
Dans les années 80, il y eut une espèce de mode qui toucha la plupart des saxophonistes ténor, jouant sur scène un ou deux morceaux au soprano. Pierre Vaiana, lui, décida très vite de délaisser le ténor au profit exclusif de ce « petit » sax. Comme un certain Steve Lacy, qu’il fréquenta dans le cadre du fameux Séminaire de Jazz, lancé au Conservatoire de Liège fin des années 70. Une rencontre fondamentale, car l’histoire du sax soprano dans le jazz est très simple. Avant Steve Lacy, il y eut Sidney Bechet, qui en fit son instrument principal avec la clarinette, et pas grand monde d’autre.
D’abord clarinettiste et membre de formations dixieland, la rencontre de Lacy avec Cecil Taylor bouleverse sa carrière naissante dans les années 50. Il passe au sax soprano, découvre Monk, qui restera une inspiration majeure tout au long de sa carrière, accompagne l’émergence du free et trouve sa propre voie/voix. Celle-ci devient rapidement une référence indiscutable, incitant par exemple John Coltrane à se mettre également au soprano. Installé en Europe fin des années 60, il y passe une trentaine d’années, multipliant les collaborations tout en demeurant un grand adepte des performances en solo.
Disparu en 2004, Steve Lacy fut un instrumentiste hors pair et un musicien de tout premier plan que beaucoup ont encore à découvrir.
En live
Pierre Vaiana et Mathieu Robert joueront un répertoire original de compositions communes.
MASTER CLASH
Le constat
« Miles Davis ? J’ai écouté un disque, j’ai pas vraiment aimé... ». On peut passer à côté d’un artiste, même iconique, aussi simplement que cela. Ou se retrouver perdu face à une discographie souvent abondante et à la profusion des sources aujourd’hui disponibles via internet. En dépit des apparences, aborder l’œuvre d’un « grand nom » ne tient pas de l’évidence.
Le concept
Master Clash invite un.e musicien.ne de jazz à partager sa passion pour une personnalité musicale de renom. Comment ? En situant sa singularité, ses particularités et son influence sur le son, l’instrument, le jeu, le style, un courant, une époque... L’ambition est de permettre une découverte ou d’accroître le plaisir de l’écoute pour un public intéressé par la musique sans qu’il soit spécialiste.
Le pitch
La soirée propose l’équivalent de deux sets.
En première partie sont projetées des archives audiovisuelles où se retrouve la personnalité musicale, elles sont commentées par l’invité.e lors d’un échange avec Jacques Onan (Maison du Jazz).
En deuxième partie, place à une prestation live de l’invité.e en lien avec la personnalité musicale.